2007 sera t’elle l’année du Wap 2.0 ?

Quelques signes le laisseraient penser ; les mobiles de nouvelle génération avec un navigateur Web convivial commencent a être trés répandus, les coûts de connection en GPRS/Wap deviennent un peu plus raisonnables stimulés par les téléchargements de sonneries et fonds d’écran, et enfin, les technologies de développement en Wap 2.0 ont atteint suffisament de maturité pour faciliter la publication de contenus riches en possibilités. Par contre, l’offre de services, mis à part les sonneries ou fonds d’écran, est encore trés décevante… qu’elle soit gratuite ou payante !

Quelques études avancent que le mobinaute se connecte en moyenne 5mn par semaine. Ca parait peu au regard de notre disponibilité avec un mobile. Il faudrait comparer ce chiffre avec la durée moyenne journalière de communication avec un mobile (en dehors du domicile), et aussi avec d’autres données comme ; le temps perdu dans les transports en commun (temps d’attente compris), le temps passé à l’extérieur dans des lieux publics en compagnie de son mobile, l’audience des services de renseignement téléphonique depuis un mobile, etc.

Est-ce un problème de coût de connection, ou tout simplement une offre mal adaptée à la demande ?

Il faudrait une enquête sur le sujet. Car personnellement, aprés le reflexe de trouver une sonnerie et un fond d’écran, je n’attendais pas de la part des « géants » du Web (Google, Yahoo!, et Microsoft) de pouvoir lire ou écrire des emails, ou même d’utiliser un Messenger comme ils le scandent dans leurs campagnes marketing… Je trouve plus simple de téléphoner ou envoyer un SMS avec un mobile plutôt que d’utiliser ces services de messagerie hérités du Web.
Par contre, pour occuper mes déplacements et attentes en train ou tramways, j’aurais apprécié un service de consultation des actualités agréable et bien adapté pour un navigateur mobile… Pour les francophones, seul le journal « Le Monde » et « Google Actualités », ou aussi « Google Reader » (aprés l’avoir alimenté en source RSS) propose un service presque correct. Avec un service mobile d’aggrégation RSS, il est d’ailleur trés pratique d’avoir accés aux publications (et confidences) de nos ami(e)s depuis leurs blog… N’est ce pas un bon moyen de garder le contact avec ses prôches quand on n’a pas le temps d’être à leurs cotés ?

Pourtant, les technologies sont prêtes, et facile à déployer !

Tout d’abord, en adoptant les recommandations du W3C pour créer des sites Internet en XHTML, en rend l’usabilité du document sur un mobile trés facile à déployer ; il suffit de créer une feuille de styles CSS qui débarassera la page des éléments de l’interface qui ne sont pas indisdensables comme les images de fond de page, l’entête (que l’on résumera au titre du site) et son menu des rubriques principales (que l’on déplacera en fin de page), le panneau latéral contextuel, les grandes images d’illustration, etc. Les blogs (comme celui-ci) se prêtent trés facilement à une reconversion pour mobiles.
Mais si vous obtez pour un mini-site exclusivement dédié aux mobiles, les mini-navigateurs regorgent d’astuces à prendre en compte pour faciliter la lecture, notamment le défilement de la page, ou l’accés rapide à une page avec un raccourci clavier numérique.

A noter que les navigateurs mobiles récents utilisent une sorte de « moulinette », trés efficace avec le XHTML, pour réduire le poid des pages et de leurs images tout en adaptant le contenu.

Mais il sera difficile d’obtenir un retour économique instantané !

L’introduction de publicités reste possible, mais avec subtilité, pour ne pas exaspérer le mobinautes par le surcoût de téléchargement d’une bannière, ou la présence de trop nombreux liens cliquables qui génent le défilement de la page.
Je pense même que les publicités sur mobile ne devraient pas être cliquables quand elle sont au milieu de la page, car comme à la télévision et à la différence d’une page Web, le mobinaute ne pourra pas l’ignorer ; son regard va forcément la percevoir du fait de la petitesse de l’écran… Mais on peut compenser en affichant une URL courte (comme le conseille le W3C). C’est un autre modèle publicitaire, différent du Web, qu’il reste à établir.

Par contre, pour les moyens de paiement, les banques accusent un retard (ou une négligence) dans ce domaine. Est-ce que les prestataires mobiles vont en profiter pour proposer un système commun de paiement depuis un mobile, par exemple basé sur la facture de l’abonnement moyennant quelques précautions pour éviter les excés ?

En fait, il serait peut-être plus judicieux de percevoir le déployement de ses services sur mobiles, plus pour fidéliser et satisfaire ses utilisateurs (quand on propose déjà les mêmes services sur le Web) en élargissant la pénétration de son activité jusque dans la poche du consommateur, plutôt qu’en espérant en tirer un bénéfice directement issu de l’accés mobile.